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LA PROCHAINE CIBLE, C'EST VOUS – ET VOUS NE LE SAVEZ PAS ENCORE

"L’ennemi est infiltré. Nos défenses tombent. Cette semaine, votre mission : comprendre, anticiper, et riposter. Bienvenue sur le front."

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🤖​ Chers internautes et les amis Cyber-défenseurs,

Dans le cyberespace, la guerre fait rage. Les lignes de front ne sont plus tracées sur des cartes, mais dans des environnements de développement, des pare-feu compromis, et des mots de passe prévisibles. 

Cette semaine, l'ennemi a frappé fort : F5, bastion de la cybersécurité mondiale, a été infiltré par une entité étatique. Code source volé. Failles exfiltrées. Menace persistante. Et tout cela… sans que personne ne le remarque pendant des mois.

Pendant ce temps, les PME — notre tissu économique — tombent les unes après les autres, victimes de ransomwares dopés à l’intelligence artificielle. Elles n’ont ni armée, ni bouclier, ni plan de défense. Elles crient à l’aide. Et si vous lisez ceci, c’est que vous êtes encore debout.

Le commandement est clair : il ne s'agit plus de "si" vous serez attaqué, mais de "quand". Et quand ce jour viendra, serez-vous prêt à riposter ? À comprendre les failles des passkeys, les nouvelles armes de l’ennemi, et les erreurs qui coûtent la vie numérique d’une entreprise entière ?

Rejoignez-nous dans ce rapport de situation exclusif. Lisez, analysez, équipez-vous. Car la cybersécurité, ce n’est plus un service. C’est un devoir.

"Je fais ma part. Et vous ?"

Les grandes lignes :

👉 F5 piraté : du code source volé par un groupe étatique, que cache l’affaire ? 🕵️

👉 Cybersécurité : ces talents que toutes les entreprises s’arrachent en 2025 🔧

👉 PME sous attaque : pourquoi les petites entreprises sont les nouvelles cibles 🧨

👉 Ransomware + IA : l’arme numérique ultime est déjà là 🤖

👉 Passkeys : la vérité qui dérange sur leur vulnérabilité réelle 🔐

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🗞️​Vous savez quoi ?

  • F5 a subi une attaque furtive orchestrée par un acteur étatique : code source, failles et données clients ont été exfiltrés, sans toucher à la chaîne d’approvisionnement, selon la version officielle.

  • En 2024, près de 50 % des entreprises françaises ont été victimes d’au moins une cyberattaque. Le déficit en professionnels qualifiés devient un frein stratégique majeur.

  • 60 % des PME touchées par une cyberattaque ferment dans les six mois. Les MSP et les plateformes SaaS comme CybaOps deviennent les boucliers de ces structures fragiles.

  • L’IA rebat les cartes des attaques par mot de passe. Un simple GAN peut désormais prédire 50 % des mots de passe communs en moins d’une minute.

  • Les passkeys synchronisées, censées sécuriser l’accès, sont en réalité détournables via des attaques par proxy, extensions malveillantes et failles dans les processus de récupération.

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🤓​ Vous voulez en savoir plus ?

1️⃣ F5 piraté : du code source volé par un groupe étatique, que cache l’affaire ?

Résumé : F5 a admis qu’un acteur étatique sophistiqué a maintenu un accès clandestin et prolongé à certains de ses systèmes internes, notamment ceux liés au développement de BIG-IP, avant d’exfiltrer du code source et des informations sur des vulnérabilités non divulguées. L’attaque visait aussi des systèmes de gestion de connaissances utilisés en interne, compromettant certaines configurations clients. F5 affirme ne pas avoir observé d’accès aux systèmes CRM, financiers ou de support, ni de modification de la chaîne de build. Toutefois, la divulgation tardive et le potentiel d’exploitation future placent cette compromission au rang des incidents majeurs.

Les détails :

  • Intrusion prolongée : Le point d’entrée et le temps de compromission ne sont pas entièrement vérifiés. En fait, F5 a détecté l’intrusion en août, mais l’attaquant pourrait être présent depuis bien plus longtemps.

  • Fuite de données critiques : Les données exfiltrées incluent du code source, des informations sur des vulnérabilités en cours d’investigation, et des configurations/implémentations liées à certains clients.

  • Chaîne de production intacte : Aucun signe n’a été trouvé jusqu’à présent d’altération de la chaîne de production ou d’implantation de portes dérobées dans le code distribué. 

  • Réaction rapide : En réaction, F5 a roté des certificats, renforcé les contrôles d’accès, déployé des outils de surveillance, et engagé des firmes externes pour analyses. 

  • Alerte fédérale : L’agence américaine CISA a émis une directive d’urgence pour que les agences fédérales inventorient leurs systèmes F5, appliquent les correctifs et restreignent les interfaces d’administration exposées.

Que faut-il en retenir ?

Cette intrusion frappe au cœur même de la confiance que l’on accorde aux fournisseurs de cybersécurité. Le vol de code source et d’informations sur les failles ouvre une fenêtre d’opportunité aux acteurs malveillants pour concevoir des attaques ciblées à l’encontre des clients F5. Même en l’absence d’attaque active aujourd’hui, le risque futur est élevé : l’anticipation des menaces devient prioritaire pour toute organisation utilisant ces produits.

2️⃣ Cybersécurité : ces talents que toutes les entreprises s’arrachent en 2025

Résumé : La pénurie de spécialistes en cybersécurité atteint des proportions critiques : avec une estimation de plus de 300 000 postes à pourvoir en Europe, les entreprises — grandes ou petites — peinent à recruter des profils capables d’assurer la protection de leurs infrastructures. Pour pallier ce déficit, de plus en plus d’organisations optent pour des indépendants ou des partenariats externes. Ces experts externes interviennent sur des missions ciblées (audits, pentests, conformité), injectant flexibilité et compétences pointues sans renforcer durablement les coûts fixes. Ce modèle hybride représente un levier pragmatique pour renforcer la sécurité dans un contexte où les risques explosent.

Les détails :

  • Exigence croissante : les mutations numériques (cloud, IoT, hybridation) complexifient les architectures, imposant des profils plus polyvalents et spécialisés.

  • Coût & temps de recrutement : embaucher un expert interne mobilise des ressources humaines importantes, souvent hors de portée pour les PME.

  • Modèle freelance ou outsourcing : les consultants externes offrent rapidité d’intervention, adaptabilité aux pics de besoin et compétences ciblées.

  • Mutualisation par les MSP : les fournisseurs de services managés permettent de mutualiser l’accès aux talents pour plusieurs entreprises avec une approche « à la demande ».

  • Effet d’entraînement réglementaire : avec des normes comme NIS2, la conformité devient un prérequis, renforçant la pression sur les talents en sécurité.

Que faut-il en retenir ?

Le déficit de compétences ne va pas s'atténuer à court terme. L’alliage entre équipes internes et experts externes est désormais la stratégie pragmatique incontournable pour sécuriser les systèmes critiques. Les organisations les plus agiles seront celles qui sauront orchestrer ce match hybride efficacement.

3️⃣ PME sous attaque : pourquoi les petites entreprises sont les nouvelles cibles

Résumé : Autrefois épargnées parce que considérées comme peu rentables à cibler, les PME deviennent désormais des cibles de choix pour les cybercriminels. Selon l’ENISA, 60 % des PME européennes victimes d’une attaque disparaissent dans les six mois. Faiblesse des défenses, manque de compétences internes et réticences budgétaires créent un terrain de jeu idéal. Les plateformes SaaS et les MSP se positionnent comme des remparts mutualisés : elles concentrent les défenses pour offrir une protection efficace à des structures isolées. Le passage à l’IA et aux attaques automatisées accentue encore la vulnérabilité des petites entités.

Les détails :

  • Vulnérabilité structurelle : budget de cybersecurity modeste, équipes restreintes, absence de redondance de sécurité.

  • Accessibility aux outils : SaaS, MSP, plateformes de sécurité mutualisées permettent aux PME d’accéder à des défenses avancées à moindre coût.

  • Pression réglementaire : le NIS2 et les obligations de conformité imposent aux PME des contraintes jusque-là réservées aux grands comptes.

  • Ciblage par automatisation : les attaques pilotées par l’IA permettent de scanner massivement des cibles fragiles, augmentant la rentabilité de chaque campagne.

  • Renforcement par mutualisation : les MSP et solutions marque blanche comme CybaOps comprennent ce repositionnement, en centralisant la détection, la réponse et la conformité pour de multiples PME.

Que faut-il en retenir ?

Les PME ne sont plus des cibles secondaires : elles sont systématiquement intégrées dans les stratégies d’attaque modernes. Pour survivre, elles doivent adopter des défenses mutualisées, externaliser la sécurité, automatiser la protection et ne jamais rester passives face à l’escalade technologique des attaquants.

4️⃣ Ransomware + IA : l’arme numérique ultime est déjà là

Résumé : L’intelligence artificielle n’est plus l’avenir, elle est déjà l’outil des cybercriminels. Selon une étude du MIT, 80 % des attaques par ransomware exploitées récemment utilisent des capacités IA (génération de code, phishing ciblé, optimisation des cryptages) MIT Sloan. Un outil nommé PromptLocker, initialement détecté sur VirusTotal, révélait comment un ransomware pouvait choisir lui-même ses cibles, exfiltrer ou chiffrer, sans supervision humaine, bien qu’il s’agisse pour l’instant d’un projet académique. Face à cette mutation, les défenses traditionnelles deviennent insuffisantes : il faut désormais intégrer des systèmes adaptatifs, de détection comportementale et de réponse autonome.

Les détails :

  • 80 % déjà automatisés : Le MIT a analysé 2 800 incidents de ransomware et découvert que 80 % utilisaient déjà des capacités IA pour automatiser des étapes (phishing, cracking, scripts).

  • PromptLocker : le ransomware 3.0 : PromptLocker, s’appuie sur des modèles de langage pour générer des scripts malveillants à la volée et orchestrer automatiquement l’attaque.

  • Évolution adaptative : Les ransomwares traditionnels adoptent des techniques adaptatives : évolution de la cadence d’encryption, mutation de code pour éviter la détection (ex. EGAN).

  • L’IA défensive contre-attaque : En réponse, les défenses s’orientent vers l’IA défensive : systèmes d’analyse comportementale, réponse automatisée, déception (honeypots intelligents) et orchestration de sécurité.

  • Le paradigme change : ce n’est plus l’attaquant le plus fort, mais le plus agile qui prédomine. La résilience et l’adaptabilité deviennent le cœur de la stratégie.

Que faut-il en retenir ?

L’IA n’est plus au service exclusif de la défense : elle est désormais l’arme offensive de choix. Ce déséquilibre technologique impose aux organisations d’évoluer vers des architectures dynamiques, de la surveillance continue et des réponses autonomes pour rester dans la course.

5️⃣ Passkeys : la vérité qui dérange sur leur vulnérabilité réelle

Résumé : Les passkeys (authentification sans mot de passe via WebAuthn) sont souvent vantées comme l’avenir de la sécurité. Pourtant, leur version synchronisée (cloud) présente des faiblesses : la compromission du compte cloud ou des processus de récupération permet à un attaquant d’introduire un nouvel appareil ou de forcer une rétrogradation d’authentification. Des extensions de navigateur malveillantes peuvent intercepter les appels WebAuthn, altérer les requêtes, provoquer des redirections vers des méthodes faibles. À l’inverse, les passkeys “device‑bound” (liées à un seul appareil avec clés non exportables) sont recommandées pour les usages en entreprise, car elles offrent une assurance plus forte et un contrôle administratif renforcé.

Les détails :

  • Cloud = Surface d’attaque : Les passkeys synchronisées étendent la surface d’attaque : le compte iCloud ou Google devient une cible critique.

  • Attaques AiTM facilitées : Les kits adversary‑in‑the‑middle (AiTM) peuvent forcer une bascule vers des méthodes faibles (OTP, SMS) si le système accepte des fallback. 

  • Extensions dangereuses : Des recherches (ex. SquareX) ont montré que des extensions de navigateur peuvent intercepter ou falsifier des requêtes WebAuthn, compromettant le processus d’inscription ou d’authentification. 

  • Seule option fiable : le hardware : L’unique voie correcte pour l’entreprise est d’imposer les passkeys liés au matériel (ex. clés de sécurité), non synchronisables, avec impossibilité de fallback. 

  • Zéro tolérance au fallback : Sur le plan pratique, les organisations doivent contrôler les extensions autorisées, surveiller l’ensemble des dispositifs enregistrés et éliminer toute alternative faible d’authentification.

Que faut-il en retenir ?

Les passkeys ne sont pas une panacée universelle. Leur version synchronisée, souvent favorisée pour l’expérience utilisateur, introduit des risques insidieux. Pour les environnements professionnels ou critiques, les dispositifs matériels (device‑bound) restent la seule option véritablement fiable. Celles-ci nécessitent une gouvernance stricte, une gestion rigoureuse des dispositifs et la suppression de toute méthode de repli peu sûre.

⚙️ Opération sécurité numérique

Vous faites confiance aux scores CVE ? Les attaquants aussi

Les systèmes CVE et CVSS sont souvent décrits comme les piliers de la gestion des vulnérabilités. 

Le CVE offre une identification unique et standardisée des failles, facilitant la communication entre équipes, fournisseurs et prestataires. Le CVSS, quant à lui, attribue un score de gravité sur 10, permettant de prioriser les correctifs selon le niveau de risque.

Ensemble, ils constituent une boussole essentielle pour les RSSI dans l’orchestration des patchs, la gestion des risques et la protection de la chaîne d’approvisionnement. Ils permettent de concentrer les ressources sur les menaces critiques, d’éviter la dispersion, et de renforcer la posture globale de sécurité. 

Malgré les critiques sur leur rigueur ou leur cohérence, ces outils restent aujourd’hui incontournables pour toute organisation cherchant à structurer efficacement son approche AppSec. Mais leur efficacité dépend d’un usage éclairé, combiné à une analyse contextuelle plus fine que la simple lecture d’un score chiffré.

LIEUTENANT AU RAPPORT 🏆

KnowBe4 — L’arme fatale contre l’erreur humaine en cybersécurité

Basée à Clearwater, en Floride, KnowBe4 est une entreprise privée fondée en 2010, spécialisée dans la formation à la sensibilisation à la sécurité. Forte de 2 000 à 3 000 employés et d’un chiffre d’affaires annuel avoisinant les 200 millions de dollars, elle s’impose comme la référence mondiale en matière de défense comportementale.

Fait marquant :

En février 2023, Vista Equity Partners a racheté KnowBe4 pour 4,6 milliards de dollars, signe de l’importance stratégique croissante de la cybersécurité centrée sur l’humain. KnowBe4 a bâti son succès sur une vérité trop souvent ignorée : 90 % des incidents de sécurité trouvent leur origine dans une erreur humaine. 

En combinant des campagnes de phishing simulées avec des modules de formation interactifs, la plateforme transforme chaque employé en première ligne de défense. Elle est aujourd’hui intégrée dans les dispositifs de sécurité de milliers d’organisations — des PME aux grandes entreprises. L’entreprise continue d’innover avec des contenus adaptatifs et une analyse comportementale avancée, rendant la sensibilisation non seulement continue, mais aussi mesurable.

CYBERTRIVIA - LE SAVIEZ-VOUS ? 🤔

Le plus grand vol de crypto de l’histoire… a été résolu par un simple bug

En 2025, une étude de Picus Security révèle que 46 % des environnements d’entreprise contiennent au moins un mot de passe craqué lors de simulations d’attaque. 

 Autre statistique frappante : lorsqu’une attaque s’appuie sur des identifiants valides (credential-based attack), le taux de succès est de 98 %.

Cela souligne brutalement que le plus grand risque n’est plus de casser un mot de passe mal protégé, mais d’exploiter des identifiants légitimes qu’on pensait sûrs…

Quelle stratégie prioritaire votre organisation doit-elle adopter pour résister aux attaques alimentées par l’IA ?

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