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CYBER-TEMPETE EN EUROPE : QUI PROTEGE VOTRE ENTREPRISE PENDANT QUE VOUS DORMEZ ?
Vous aussi, engagez-vous contre la menace numérique ! Ce que nous voyons n’est que le début, la première salve d’une guerre invisible.

🤖 Chers internautes et les amis Cyber-défenseurs,
Alerte maximale ! En l’espace d’un mois, les attaques DDoS ont bondi de 88 %. L’Espagne, autrefois calme dans le cyberespace européen, est désormais en feu. Les sirènes numériques hurlent alors que des vagues d’assauts, revendiquées par des hacktivistes pro-russes, frappent sans relâche.
Mais pendant que les infrastructures critiques encaissent les coups de boutoir, un autre front s’ouvre dans un silence glacial : les ressources humaines. Un groupe redouté du renseignement cyber, "Venom Spider", a changé les règles du jeu.
Ils ne forcent plus les portes : ils les franchissent avec un faux sourire et un fichier joint piégé. Derrière chaque candidature piégée se cache une backdoor persistante.
Pendant ce temps, Europol court contre-la-montre, démantelant à la chaîne des services de DDoS à la demande… mais l’hydre cybercriminelle se régénère. DragonForce abandonne le manifeste pour le modèle économique du chantage numérique.
Et si vous pensiez que seules les attaques les plus sophistiquées menaçaient les entreprises… détrompez-vous. Ce sont les menaces ordinaires, phishing, ransomwares discount, vols de comptes sociaux, qui laissent les plus lourds bilans chez les PME.
Là où la vigilance faiblit, le chaos s’installe.
Ce rapport est votre ligne de front. Ceci n’est pas une lecture, c’est une consigne. Comprendre. Anticiper. Se protéger. Si vous n’êtes pas encore abonné… il est peut-être déjà trop tard.
Les grandes lignes :
👉 L’Espagne encaisse une explosion de cyberattaques DDoS en un temps record 🌐
👉 Europol neutralise d’un coup 6 plateformes de cyberattaques à la demande 🚓
👉 Venom Spider piège les recruteurs avec un malware quasi indétectable 🕷️
👉 DragonForce se transforme en cartel du ransomware et sème la panique 🐉
👉 Les PME subissent de plein fouet trois cybermenaces qui font très mal 💼

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🗞️Vous savez quoi ?
En mars, l’Espagne a enregistré une explosion de 7 100 % des attaques DDoS culminant à 72 incidents. Les cibles sont très variées, à savoir le gouvernement, les entreprises stratégiques, etc.
Europol a démantelé six services DDoS-for-hire, utilisés par des cybercriminels novices via des interfaces simples pour mener des milliers d’attaques à travers le monde.
Le groupe Venom Spider cible les services RH avec des CV piégés. Une simple ouverture de fichier .zip déclenche un backdoor persistant : More_eggs.
Des géants du retail comme M&S, Co-op et Harrods ont été frappés par des ransomwares liés à DragonForce. Il s’agit d’un groupe qui bascule d’un activisme idéologique à un modèle RaaS structuré.
Les PME restent des cibles privilégiées : phishing, prises de contrôle de réseaux sociaux, et ransomwares low-cost comme Phobos font toujours autant de ravages.
🤓 Vous voulez en savoir plus ?
1️⃣ Espagne sous attaque : +7100% de DDoS en un mois, la guerre numérique est lancée
Résumé : Le mois de mars a vu une envolée spectaculaire des attaques DDoS en Europe, avec une hausse globale de 88 %. L’Espagne, en particulier, subit une vague sans précédent, entre 1 à 72 attaques mensuelles. Plusieurs groupes hacktivistes, dont Mr.Hamza, TwoNet et NoName057(16), s’en prennent à des entités gouvernementales et industrielles dans un contexte géopolitique tendu. Ces attaques, bien que souvent considérées comme de simples nuisances, traduisent une montée en puissance des campagnes de déstabilisation numérique en réponse au soutien militaire de certains pays à l’Ukraine.

Les détails :
Un pic inédit en Espagne : L’attaque DDoS en Espagne a augmenté de +7100 %. Par ailleurs, les pirates informatiques prennent pour cibles de grandes structures telles que le site du Premier ministre espagnol ou la société Indra (défense et technologie).
Motivation géopolitique : Les attaques sont liées au soutien militaire de l’Espagne à l’Ukraine. Ce sont surtout des attaques réalisées dans le cadre de l’opération OpSpain menée par NoName057(16), groupe pro-russe.
Propagation régionale : La France, la Belgique et l’Ukraine ont aussi été touchées par des vagues de DDoS. C’est ce qui nous confirme l'existence d’une campagne européenne coordonnée.
Tactiques utilisées : Pour piéger leurs victimes, les pirates utilisent plusieurs techniques, à savoir la saturation de bande passante et la perturbation de services en ligne. Notons par ailleurs que les techniques sont sans altération directe sur les systèmes, mais ont un fort impact médiatique.
Ralentissement du ransomware : Pendant cette flambée DDoS, les ransomwares ont légèrement reculé en Europe (-4 %). Cela pourrait faire croire à un déplacement temporaire des efforts des attaquants.
Que faut-il en retenir ?
Cette poussée d’attaques DDoS marque un tournant : elles deviennent un véritable levier de pression géopolitique. Bien que souvent perçues comme mineures, leur usage ciblé contre des pays engagés militairement ouvre une nouvelle ère de guerre hybride numérique en Europe.
2️⃣ Europol : 6 plateformes DDoS à la demande mises hors ligne
Résumé : Dans le cadre de l’opération PowerOFF, Europol a démantelé six services DDoS-for-hire très actifs, responsables de milliers d’attaques à l’échelle mondiale. Ces plateformes, comme QuickDown et cfxsecurity, proposaient pour quelques euros des services d’attaque automatisée accessibles à des utilisateurs sans compétences techniques. En parallèle, neuf domaines ont été saisis par les autorités américaines, et quatre personnes arrêtées en Pologne. Cette action vise à frapper le modèle industrialisé des attaques DDoS, qui repose sur des infrastructures centralisées et des interfaces “user-friendly”, qui démocratisent la cybercriminalité.

Les détails :
Services visés : Europol a ciblé cfxapi, cfxsecurity, neostress, jetstress, quickdown et zapcut. Pour rappel, ce sont des plateformes qui offrent des DDoS à la carte à partir de 10 €.
Arrestations et saisies : La statistique est assez encourageante. En effet, quatre individus âgés de 19 à 22 ans ont été arrêtés en Pologne. De plus, les États-Unis ont saisi neuf domaines liés aux services incriminés.
Un modèle accessible : Ces services offraient des interfaces simples pour lancer des attaques. Ils ciblent particulièrement des écoles, des administrations, des entreprises et des plateformes de gaming.
Hybride et scalable : Certains, comme QuickDown, combinent botnets et serveurs dédiés pour des attaques plus puissantes. Le coût peut varier entre 20 et 379 $ par mois.
Cadre juridique renforcé : Cette opération montre une volonté accrue des autorités de frapper le cœur logistique du cybercrime. Notons d’ailleurs que les services sont vendus à la demande.
Que faut-il en retenir ?
Le démantèlement de ces plateformes révèle l’ampleur du marché des DDoS en tant que service. Ce modèle “low-cost” et industrialisé abaisse les barrières d’entrée dans le cybercrime et impose aux autorités une réponse internationale coordonnée et rapide.
3️⃣ Venom Spider cible les RH avec un backdoor invisible
Résumé : Le groupe Venom Spider cible les recruteurs et responsables RH avec une campagne de phishing hautement personnalisée. Déguisés en candidats, les attaquants envoient de faux CV contenant des fichiers .zip piégés. Le véritable objectif est de déployer le backdoor polymorphe "More_eggs", capable de persister sur les systèmes et de contourner les outils de détection. Cette attaque, d’apparence anodine, profite du rôle critique et exposé des RH, régulièrement amenés à ouvrir des pièces jointes inconnues. Elle démontre que la chaîne humaine reste l’un des maillons les plus vulnérables de la cybersécurité.

Les détails :
Vecteur d’infection : Un faux candidat envoie un lien vers un site externe avec captcha, ce qui laisse penser que c’est un CV à télécharger. Une fois le zip ouvert, un fichier .lnk déclenche le processus d’infection.
Payload sophistiqué : Par la suite, le fichier télécharge un script .bat qui active WordPad. Ce dernier permet notamment de masquer l’exécution simultanée de commandes à partir de l’application légitime "ie4uinit.exe".
More_eggs en embuscade : Le dropper génère du code JavaScript polymorphe et utilise "msxsl.exe" pour exécuter des XML infectés. Par la même occasion, il tente par tous les moyens d'éviter les sandbox d’analyse.
Camouflage renforcé : Il est assez difficile de détecter ce genre d’attaque, car chaque fichier .lnk est généré différemment à chaque téléchargement. C’est d’ailleurs ce qui fait qu’il est quasi impossible de reconnaître la détection par signature.
Cible stratégique : Les RH, souvent mal formés à l’analyse de fichiers suspects, sont une cible de choix pour ce type d’attaque. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’ils manipulent en permanence des documents de sources inconnues.
Que faut-il en retenir ?
Cette campagne montre la finesse croissante des attaques ciblées. L’ingénierie sociale alliée à la personnalisation du malware place Venom Spider comme un acteur redouté. Les services RH doivent être prioritairement formés à la détection des signaux faibles dans les candidatures reçues.
4️⃣ DragonForce : du militantisme au cartel du ransomware, la mutation inquiétante
Résumé : DragonForce, à l’origine un groupe hacktiviste pro-palestinien, est désormais soupçonné d’avoir infiltré les réseaux de Marks & Spencer, Co-op et Harrods. Leur modus operandi : attaques ciblées avec chiffrement de machines ESXi et exfiltration de données. Bien qu’associé à Scattered Spider, un groupe notoire de cybercriminels occidentaux, DragonForce semble s’orienter vers un modèle cartelisé de ransomware-as-a-service. Leur panel pour affiliés permet de générer des binaires sur mesure qui visent à industrialiser le cybercrime et maximiser la portée médiatique. Une stratégie hybride et opportuniste qui redéfinit les menaces cyber.

Les détails :
Cibles de prestige : DragonForce revendique les attaques contre trois géants du retail britannique. M&S aurait vu ses machines ESXi chiffrées, tandis que Co-op aurait subi une brèche de données plus large que reconnue.
Collaboration ou fusion ? Des éléments techniques indiquent une proximité avec Scattered Spider, notamment via l’usage d’outils RaaS similaires et des tactiques d’extorsion coordonnées.
Techniques d’attaque : DragonForce utilise de failles critiques (Log4Shell, Ivanti) pour cibler les victimes. Parmi les failles qu’on utilise, on peut citer credential stuffing, phishing, et outils comme Cobalt Strike ou SystemBC pour établir une persistance furtive.
Écosystème RaaS : DragonForce propose un panel affilié configurable comme les fichiers ciblés, extensions, méthodes de chiffrement. Leurs affiliés reversent 20 % des rançons.
Ambition industrielle : Ils comptent utiliser le lancement de "RansomBay", plateforme de ransomware white-label avec le temps. Le principal objectif est de fournir des campagnes personnalisées à large échelle sous couverture d’un service tiers.
Que faut-il en retenir ?
DragonForce incarne la nouvelle génération de groupes hybrides : idéologiques, opportunistes, et désormais industriels. Leur passage à un modèle cartelisé complexifie la traque et élargit leur spectre de cibles, y compris les entreprises jusque-là hors radar.
5️⃣ PME en alerte : les 3 cybermenaces qui font le plus de dégâts
Résumé : Malgré la sophistication croissante des cyberattaques globales, les petites entreprises restent principalement exposées à des menaces dites "basiques" mais redoutablement efficaces : phishing, compromission de comptes de réseaux sociaux, et ransomwares à bas coût. Le manque de moyens techniques et humains les rend vulnérables aux campagnes ciblées automatisées, et les conséquences peuvent être dramatiques : perte de données, atteinte à la réputation, chantage numérique. Le rapport 2025 de Malwarebytes rappelle que les acteurs malveillants privilégient la quantité à la complexité quand il s’agit de cibler les TPE/PME.

Les détails :
Phishing omniprésent : Les emails qui imitent Slack, Uber ou Google piègent encore les employés aujourd’hui. Ce type d’attaque est en particulier utilisé chez ceux qui réutilisent leurs mots de passe sur plusieurs services professionnels.
Menace mobile : En 2024, plus de 22 800 fausses applications Android (TikTok, Spotify, WhatsApp) ont été détectées. Ces dernières ont été conçues dans le but de voler les identifiants d’accès d’utilisateurs professionnels.
Prise de comptes sociaux : Les réseaux sociaux sont devenus des outils business. Leur compromission mène à la diffusion de scams, pertes de clients et dommages d’image durable.
Ransomware low-cost : Les pirates ciblent les PME par des phobos, gang RaaS qui arrive à extorquer entre 300 et 2 300 dollars par attaque. Leur succès repose d’ailleurs sur la négligence et l’absence de backups sécurisés.
Réutilisation des identifiants : Les pirates combinent fuites de données anciennes et tentatives d’accès automatisées sur divers services SaaS utilisés par les entreprises.
Que faut-il en retenir ?
Les PME ne sont pas à l’abri des cybermenaces, bien au contraire. Leur faible niveau de protection en fait des cibles faciles et lucratives. Une cyber-hygiène minimale (MFA, gestion des mots de passe, sensibilisation) est devenue impérative pour survivre dans l’écosystème numérique actuel.
⚙️ Opération sécurité numérique
🎓 Opération Cactus, 2,5 millions d’élèves sensibilisé au phishing
Lancée au niveau national du 19 au 21 mars 2025, l’opération Cactus vise à sensibiliser les élèves de 11 à 18 ans aux dangers de l’hameçonnage, en particulier via les espaces numériques de travail (ENT).
Plus de 2,5 millions d’élèves ont été ciblés par une simulation incitative : un faux lien vers des jeux piratés les redirigent vers une vidéo pédagogique.
Cette campagne, portée par plusieurs institutions (Éducation nationale, CNIL, Cybermalveillance.gouv.fr, etc.), s’appuie sur un message fort et des intervenants crédibles, dont un champion d’e-sport et une vice-procureure.
Elle s’inscrit dans un dispositif durable avec des kits pédagogiques pour les enseignants.
LIEUTENANT AU RAPPORT 🏆
🔐 Patrowl – Lauréat du Grand Prix InCyber 2025
Patrowl est une startup française fondée en 2020, spécialisée dans la gestion de la surface d’attaque externe (EASM). Sa plateforme SaaS permet aux entreprises de cartographier, surveiller et sécuriser en continu leurs actifs numériques exposés sur Internet. Pour ce faire, il identifie et en remédie aux vulnérabilités en temps réel. Elle se distingue par l’automatisation des tests d’intrusion et une approche proactive de la cybersécurité.
Faits marquants :
En 2025, Patrowl a remporté le Grand Prix du Forum InCyber, qui récompense son innovation et son impact dans le domaine de la cybersécurité. Cette reconnaissance souligne l'importance croissante de la gestion proactive des surfaces d'attaque, notamment face à l'augmentation des menaces qui ciblent les actifs exposés sur Internet. La solution de Patrowl est particulièrement pertinente pour les entreprises qui cherchent à se conformer aux réglementations telles que NIS2 et DORA.
CYBERTRIVIA - LE SAVIEZ-VOUS ? 🤔
Savez-vous qu’en 2024, une application Android frauduleuse déguisée en TikTok a été téléchargée plus de 50 000 fois avant d’être retirée du Play Store ?
Elle ne servait pas à visionner des vidéos, mais à voler discrètement les identifiants bancaires des utilisateurs. Cette fausse application faisait partie d’une vague de plus de 22 800 apps de phishing détectées la même année. Cet incident ne fait que confirmer que même une interface familière peut cacher une arnaque sophistiquée.
📨 Quelle est votre première réaction face à un email suspect avec une pièce jointe ? |
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