- CYBERDEFENSE.NET
- Posts
- ILS ANNONCENT LEUR RETRAITE. ILS PIRATENT UNE BANQUE.
ILS ANNONCENT LEUR RETRAITE. ILS PIRATENT UNE BANQUE.
Les PME tombent les unes après les autres. Les intelligences artificielles se retournent contre leurs créateurs. Les criminels ne fuient plus : ils s’organisent. Et les serveurs, eux, parlent... beaucoup trop.

🤖 Chers internautes et les amis Cyber-défenseurs,
Cyberfront 2025 : l’ennemi ne dort jamais. Et vous ?
Les PME tombent. L’une après l’autre.
Pas sous les bombes. Pas dans les journaux.
Mais sous les lignes de code silencieuses, les faux e-mails crédibles et les suggestions d’IA “trop” bien formulées.
Pendant que les dirigeants s’interrogent encore sur leur conformité RGPD, les groupes comme Scattered Spider s’infiltrent dans les VPN bancaires et réinitialisent vos accès comme s’ils étaient chez eux.
Et au moment d'analyser vos KPI, ChatGPT fuit vos données sans un clic. Et pendant que vos équipes cliquent sur des images, le malware est déjà exécuté.
La guerre cyber n’est plus une hypothèse. C’est un fait.
Elle n’est plus spectaculaire. Elle est intégrée.
Et surtout, elle ne cible plus les puissants.
Elle vous cible. Vos PME. Vos outils. Vos habitudes. Votre confiance.
Les ennemis ne portent plus de casques. Ils portent des identifiants Discord, des tokens d’API, des plugins Python.
Leurs armes ne tirent pas. Elles installent. Elles simulent. Elles attendent.
Mais la résistance s’organise. Des analystes, des chercheurs, des leaders. Des esprits qui refusent l’aveuglement, la dépendance algorithmique, et la promesse toxique d’une cybersécurité automatisée sans faille.
Ils lisent. Ils croisent. Ils vérifient.
🎯 Cette newsletter est leur voix. Leur rapport de terrain.
🎖️ Vous êtes commandant de votre propre défense. Mais pour décider, encore faut-il savoir.
📡 Alors, voulez-vous en savoir plus ?
Cliquez. Téléchargez. Déployez. La Fédération compte sur vous.
Les grandes lignes :
👉 PME : la grande illusion de la cybersécurité 🤯
👉 Scattered Spider simule sa retraite pour cambrioler une banque 🏦
👉 ChatGPT espionné via une attaque zéro clic 😱
👉 Des images et fichiers .SVG pour contourner vos antivirus 🖼️
👉 Villager : l’outil chinois d’intrusion IA qui inquiète les experts 🤖

Si on t’a transféré cette lettre, abonnes-toi en cliquant sur ce lien !
🗞️Vous savez quoi ?
Les PME françaises sont encore en terrain miné : 80% ne respectent pas le RGPD, et 86% ignorent la directive NIS 2. Une sur quatre a déjà payé une rançon.
Scattered Spider fait un retour fracassant et infiltre une banque via un compte dirigeant compromis. Malgré leur “retraite”, ils adaptent leurs TTP au secteur financier.
ShadowLeak est une attaque innovante qui cible ChatGPT côté serveur. Aucune action utilisateur n’est requise : les données fuient directement depuis le cloud d’OpenAI.
Les attaques LOTL évoluent. Désormais, les hackers exploitent des images SVG et des scripts PowerShell exécutés via MSBuild pour installer des RAT indétectables.
Villager, un outil d’intrusion IA distribué via PyPI, suscite l’alarme. Il automatise des campagnes de test d’intrusion, mais peut facilement être détourné à des fins malveillantes.
BDAIP - Think BIG & aim AI

BiG DATA & AI PARIS, c’est le salon tridimensionnel qui propulse Paris sur le devant de la scène des révolutions du Big Data et de l’IA, réunissant les principaux acteurs du secteur à Paris Expo Porte de Versailles – Pavillon 3, les 1 et 2 octobre 2025 !
Cette année encore, #BDAIP propose la programmation la plus pointue sur l’IA et la Data en France : Innovative Minds – The Big Data & AI Summit. Uses-Cases concrets, Leaders Talks et Sessions Experts...
Avec plus de 220 exposants et 17 000 visiteurs attendus, #BDAIP est le plus grand rassemblement français de professionnels IA & Data.
🤓 Vous voulez en savoir plus ?
1️⃣ PME : la grande illusion de la cybersécurité
Résumé : Les petites et moyennes entreprises françaises sont plus vulnérables que jamais. Une étude menée par WatchGuard auprès de 123 prestataires de services managés révèle un décalage alarmant : alors qu’elles représentent 99% du tissu économique, les PME sont à la traîne sur tous les indicateurs de cybersécurité. Le rançongiciel reste la principale menace, et malgré les réglementations comme le RGPD ou la directive NIS 2, la majorité reste non conforme. Pire encore, 25% d’entre elles ont déjà cédé au chantage numérique. Le manque de budget, de compétences et de sensibilisation constitue un cocktail explosif.

Les détails :
Menaces dominantes : Le ransomware reste la cybermenace numéro un, suivi des fuites de données et de l’usurpation d’identité, ciblant en priorité les structures non préparées.
Conformité absente : 80% des PME interrogées ne respectent pas les exigences du RGPD, tandis que 86% ignorent jusqu’à l’existence de la directive NIS 2.
Réactions face aux attaques : Une PME sur quatre a payé une rançon. Cela met en évidence un manque de stratégie de réponse à incident et une mauvaise évaluation du risque.
Obstacles majeurs : Les MSP pointent un manque de financement, de compétences internes et de culture cyber comme principaux freins aux investissements.
Danger systémique : Cette faiblesse généralisée crée un risque d’effet domino sur les chaînes de sous-traitance et sur l’économie nationale en général.
Que faut-il en retenir ?
L’insuffisance de préparation des PME face aux cybermenaces constitue une brèche critique pour l’ensemble de l’écosystème économique. Si des mesures urgentes ne sont pas prises, elles deviendront les maillons faibles par lesquels passeront les prochaines cyberpandémies.
2️⃣ Scattered Spider simule sa retraite pour cambrioler une banque
Résumé : Malgré une prétendue “mise en retraite”, le groupe Scattered Spider refait surface en frappant une banque américaine. L’exploitation de l’ingénierie sociale leur ont permis de contourner l’authentification via Microsoft Entra ID et infiltré l’environnement IT, incluant Citrix, VPN, VMware et Snowflake. Les criminels ont ciblé des données critiques et utilisé des outils comme Veeam pour élever leurs privilèges. Cette opération confirme que leur collaboration avec ShinyHunters reste active. Le camouflage “post-retraite” semble être une tactique pour détourner l’attention et adapter en même temps leurs TTP au secteur financier.

Les détails :
Mode opératoire : Utilisation d’ingénierie sociale pour prendre le contrôle du compte d’un dirigeant, puis escalade via Microsoft Entra ID.
Déplacement latéral : Infiltration des systèmes Citrix, VPN, VMware ESXi, exfiltration vers Snowflake et AWS.
Élévation de privilèges : Réinitialisation de comptes de services critiques pour obtenir les droits Azure globaux et manipuler les machines virtuelles.
Résurgence stratégique : Après les attaques sur les casinos en 2023 et l’arrestation de membres, le groupe adapte sa cible au secteur bancaire.
Collaboration mafieuse : Connexions persistantes avec ShinyHunters pour illustrer une consolidation des cybergroupes à but financier.
Que faut-il en retenir ?
Le cas Scattered Spider prouve que les groupes APT peuvent feindre leur dissolution pour réapparaître plus discrets et mieux armés. Le secteur bancaire doit s’attendre à une recrudescence d’intrusions sophistiquées, souvent déguisées en simples attaques d’hameçonnage.
3️⃣ ChatGPT espionné via une attaque zéro clic
Résumé : Des chercheurs de Radware ont découvert une attaque redoutable baptisée ShadowLeak, qui exploite la fonctionnalité “Deep Research” de ChatGPT. L’attaque ne nécessite aucune interaction de l’utilisateur : un simple e-mail suffit pour déclencher l’exfiltration de données directement depuis les serveurs d’OpenAI. En contournant les protections classiques, ShadowLeak ouvre une nouvelle ère d’attaques côté serveur, invisibles pour les victimes. OpenAI a depuis corrigé la faille, mais l’incident révèle la surface de menace croissante dans les systèmes pilotés par l’IA.

Les détails :
Zéro clic : L’attaque fonctionne sans aucune action de la part de l’utilisateur, via un e-mail contenant des instructions camouflées.
Côté serveur : Contrairement à la plupart des attaques IA, ici c’est le backend OpenAI qui exfiltre les données, sans trace côté client.
Camouflage avancé : Les instructions convainquent le modèle que l’URL cible est légitime et que les données à extraire sont publiques.
Multiples cibles : ShadowLeak aurait pu potentiellement atteindre Gmail, Drive, Outlook, Notion, GitHub, Teams… via l’agent Deep Research.
Réponse rapide : OpenAI a corrigé la faille en août 2025, mais les chercheurs alertent sur l’ampleur encore méconnue de ce type de menace.
Que faut-il en retenir ?
Les agents IA connectés à des systèmes tiers doivent faire l’objet d’un monitoring comportemental permanent. L’avenir de la cybersécurité passe par l’analyse de l’intention algorithmique et non plus seulement par celle du code.
4️⃣ Des images et fichiers .SVG pour contourner vos antivirus
Résumé : HP Wolf Security alerte sur une nouvelle vague d’attaques Living off the Land (LOTL) utilisant des binaires Windows légitimes et des fichiers d’apparence inoffensive comme des images SVG, PNG ou des archives IMG. Les cybercriminels exploitent notamment MSBuild, PowerShell ou JavaScript embarqué pour diffuser discrètement des malwares comme XWorm ou Lumma Stealer. En dissimulant les charges utiles dans des images ou en usurpant des interfaces, ces techniques permettent de contourner efficacement la majorité des outils EDR et antivirus.

Les détails :
Techniques LOTL avancées : Utilisation de binaires système (extrac32, MSBuild, cscript) pour exécuter du code malveillant sans outil externe.
Payloads camouflés : Données injectées dans des images ou fichiers SVG, décodées ensuite via PowerShell ou VBScript.
Leurres interactifs : Fausse interface Adobe Reader dans un SVG, fausses animations de chargement, et clic qui déclenchent un téléchargement malveillant.
Lumma Stealer résilient : Malgré le démantèlement de son infrastructure, il continue de se propager via IMG et HTA déguisés.
Analyse médico-légale difficile : Scripts masqués, conteneurs éphémères, géorepérage et brouillage des logs compliquent les investigations.
Que faut-il en retenir ?
Les tactiques LOTL montrent que la frontière entre outil système et arme cyber est de plus en plus mince. Seule une détection comportementale et contextuelle peut faire la différence aujourd’hui.
5️⃣ Villager : l’outil chinois d’intrusion IA qui inquiète les experts
Résumé : Villager est un framework d’intrusion IA développé par une société chinoise, Cyberspike, et téléchargé plus de 11 000 fois sur PyPI. Bien qu’officiellement destiné aux tests de sécurité, il intègre des composants comme AsyncRAT et Mimikatz, ce qui le rend facilement détournable pour des usages malveillants. Grâce à l’IA, Villager orchestre dynamiquement des attaques, exploite des failles, contourne les protections et efface ses traces. Les chercheurs comparent déjà son potentiel à celui de Cobalt Strike, mais en version GenAI.

Les détails :
Fonctionnement IA natif : Intègre DeepSeek, LangChain et Pydantic pour automatiser le raisonnement, les choix d’attaque et les commandes techniques.
Infrastructure éphémère : Conteneurs Kali Linux temporaires, ports SSH randomisés, effacement automatique des traces.
Composants à risque : Intégration directe de RAT comme AsyncRAT, outils comme Mimikatz, exfiltration par FastAPI.
Accessibilité grand public : Téléchargeable facilement sur PyPI, avec documentation simplifiée et intégration plug-and-play.
Risques systémiques : Réduction du niveau technique requis, prolifération potentielle auprès d’acteurs peu qualifiés.
Que faut-il en retenir ?
Villager incarne la prochaine génération d’outils offensifs IA. Il rend possible à moindre coût ce qui relevait hier d’APT. Les SOC devront adapter d’urgence leurs stratégies de détection aux comportements automatisés et éphémères.
⚙️ Opération sécurité numérique
Cybersécurité assistée par IA : un levier… ou un piège pour vos équipes ?
L’intégration des LLM (Large Language Models) dans les processus de cybersécurité progresse rapidement, notamment pour la détection de phishing, la gestion des incidents et l’analyse automatisée.
Mais une étude révèle une fracture inquiétante : si les LLM améliorent les performances sur les tâches simples, ils peuvent nuire à la prise de décision sur des cas complexes — surtout chez les profils peu résilients.
Résultat : une dépendance excessive à l’IA, une baisse d’autonomie, et un risque de biais généralisé.
Les entreprises doivent donc mettre en place des stratégies robustes : formation sur les failles des LLM, simulations trompeuses pour développer l’esprit critique, binômes complémentaires, et workflows de validation humaine.
Toutes les équipes ne réagissent pas de la même manière à l’automatisation — et ignorer cette réalité peut aggraver les failles internes.
Un usage intelligent des LLM exige une gouvernance adaptée, une conception centrée sur l’humain, et une culture du doute méthodique.
LIEUTENANT AU RAPPORT 🏆
Nebulock : Et si votre futur SOC était un agent autonome made in USA ?
Basée aux États-Unis, Nebulock est une startup spécialisée dans la chasse aux menaces autonome assistée par IA. Elle a levé 8,5 millions de dollars en juillet 2025, dans une levée de fonds dirigée par Bain Capital Ventures. Sa technologie, baptisée agentic threat hunting, permet de détecter les menaces en temps réel sur l’ensemble de la surface d’attaque (cloud, endpoints, identités). Nebulock cible les organisations qui ne disposent ni du personnel, ni de la capacité d’analyse pour gérer la complexité croissante des signaux faibles.
Fait marquant ou anecdote :
Ce qui distingue Nebulock, ce n’est pas seulement son moteur d’IA, mais son approche radicale de la détection : aucune règle prédéfinie, aucun tableau de bord à manipuler, juste une surveillance continue, alimentée par la télémétrie provenant d'outils tels que Okta, CrowdStrike ou M365.
La startup propose une détection proactive, qui simule le comportement d’un analyste de niveau 3 en temps réel, sans intervention humaine. Pour les PME et entreprises intermédiaires, cela signifie un accès immédiat à un SOC virtuel hautement qualifié, sans les coûts associés.
Ce modèle attire déjà l'attention des services de renseignement (In-Q-Tel) et des fonds spécialisés en cybersécurité (Zetta, Decibel VC).
L’approche, selon Damien Lewke (fondateur), vise à relocaliser l’initiative dans les mains des défenseurs et à rééquilibrer le rapport de force dans la cybercriminalité automatisée.
CYBERTRIVIA - LE SAVIEZ-VOUS ? 🤔
Le ransomware en chute… sauf pour les PME
Selon le rapport semestriel 2025 de Coveware, les paiements moyens de rançons ont chuté de 32 % par rapport à l’année précédente.
Mais cette baisse masque une réalité plus sombre : les PME restent la cible privilégiée.
Pourquoi ? Parce qu’elles paient plus vite, n’ont souvent aucune sauvegarde, et manquent de moyens pour négocier.
Les groupes comme LockBit ou Black Basta privilégient désormais les attaques à volume élevé contre des cibles plus petites, optimisant ainsi leur rentabilité.
📊 En chiffres :
Paiement moyen en 2025 : 376 000 $ (contre 495 000 $ en 2024)
70 % des victimes identifiées sont des structures de moins de 500 salariés
1 PME sur 4 paie sans consulter d’expert
Faut-il faire confiance aux IA pour prendre des décisions en cybersécurité ?
Avec l’intégration massive des LLM dans les outils de sécurité, les entreprises doivent choisir entre efficacité automatisée et vigilance humaine. Et vous, où vous situez-vous ?
Quel rôle doit jouer l’IA dans les décisions de cybersécurité ? |
👉 Votre avis nous intéresse !
Ne manquez aucune actualité cruciale en matière de cybersécurité ! Abonnez-vous dès maintenant à notre newsletter pour recevoir des analyses approfondies, des conseils d'experts et rester informé des dernières menaces et des solutions pour protéger votre entreprise. « C'est pour vous tous les nouveaux : je n'ai qu’une seule règle. Tout le monde se bat. Personne se barre ».
